vendredi 14 janvier 2022




Hautepierre

Engagé en 1964, le projet de Hautepierre voit le jour à l’ouest de la ville, sur d’anciennes terres agricoles. L’opération se démarque alors par sa démarche expérimentale. L’architecte Pierre Vivien imagine un plan composé de onze mailles hexagonales, disposées en « nid d’abeilles ». Ce plan novateur est inspiré du modèle anglais des villes nouvelles. Les mailles portent chacune un prénom féminin. À l’origine, cinq d’entre elles associent logements et équipements de proximité (écoles, gymnases), deux sont dédiées aux commerces, services et équipements de loisirs et une au centre hospitalier universitaire. Hautepierre est le plus grand ensemble d’habitat de Strasbourg, regroupant près de 14 000 habitants.

Source : totem patrimonial sur site


Les moulins Becker

L’activité de minoterie est mentionnée à la Ganzau dès le XIV° siècle. La force motrice du Rhin Tortu est utilisée pour moudre le grain. Les moulins Becker sont fondés en 1860. À la fin du XIX° siècle, les roues à eau sont remplacées par des turbines hydrauliques. Suite à un incendie, les installations sont reconstruites en 1911, puis agrandies. Au cours des années 1930, le site est relié au port du Rhin par une voie ferroviaire, prolongée ensuite vers Illkirch-Graffenstaden. En 1968, un nouveau moulin entièrement automatisé augmente la capacité de production. Après la fermeture de l’entreprise en 2016, le site de 2,5 hectares accueille des logements tout en valorisant le patrimoine bâti et végétal des lieux avec l’ouverture de la berge aux promeneurs.

Source : totem patrimonial sur site


Les bains municipaux

L’établissement est l’héritier de la culture des bains qui se développe en Allemagne à la fin du XIX° siècle. Les bains municipaux, construits en 1908 par l’architecte Fritz Beblo, constituent alors l’un des fleurons de la politique sociale et hygiéniste de Strasbourg. Ils disposent de deux bassins de natation et sont accessibles à tous les habitants, quelle que soit leur catégorie sociale. L’établissement propose également de bains romains et des saunas richement décorés. Le style régionaliste ou Heimatschutz s’exprime à travers la façade et les toits pentus percés de fenêtres. Le grand bassin est surmonté par une voûte en berceau en béton armé, réalisée par l’entreprise suisse Zublin, grande innovation à l’époque.

Source : totem patrimonial sur site

mercredi 12 janvier 2022


L’Elsau

Autrefois dédié au maraîchage, le quartier de l’Elsau s’élève dans les années 1970 avec l’aménagement d’un quartier pavillonnaire au sud et d’un grand ensemble au nord. Enserré dans une boucle de l’Ill, le quartier d’une superficie de 125 hectares est dessiné par l’urbaniste Philippe Villaume, autour d’un itinéraire piéton formé par une place arborée (place Nicolas Poussin) et une allée plantée (avenue Jean-Baptiste Pigalle). La cité de l’Elsau est la dernière grande opération d’urbanisme réalisée par la ville de Strasbourg dans la seconde moitié du XX° siècle, alors que le besoin en logements est considérable. Elle présente un plan avec des barres et des tours disposées en « vol de canard » pour couper le vent. Près de 1600 logements et différents équipements sont ainsi construits.

Source : totem patrimonial sur site


La cité nucléaire (Cronenbourg)

Après la Seconde guerre mondiale, le vaste terrain d’exercices militaires l’Exes, au nord de Cronenbourg, est utilisé pour l’installation d’une cité d’urgence. Ce terrain est ensuite urbanisé, avec la construction du campus comprenant le Centre national de recherches nucléaires et d’une cité d’habitat. La cité nucléaire, dont le nom évoque les activités de recherches voisines, est élevée entre 1966 et 1972 ; elle compte plus de 2000 logements. En 1966, les architectes Stoskopf et Oehler y réalisent rue Lavoisier le bâtiment annulaire, un cercle complet constitué de trois immeubles qui témoigne de leurs recherches formelles sur le logement.

Source : totem patrimonial sur site

mardi 11 janvier 2022


Les tanneries (Montagne verte)

A la fin du XIX° siècle, différentes activités industrielles et artisanales s’installent à la Montagne verte. Des tanneries prennent place le long des cours d’eau. La plus importante d’entre elles est l’établissement Adler et Oppenheimer. L’entreprise s’installe route de Schirmeck en 1898 et la tannerie s’étend progressivement sur 142 hectares, comptant plus de 200 bâtiments. Cette histoire industrielle prend fin au début des années 2000. L’ancien bâtiment de l’administration générale des tanneries Adler et Oppenheimer, qui devient ensuite les Tanneries de France, en constitue une trace. L’édifice construit en 1913 est transformé en logements sociaux en 2012. Il conserve ses façades de style néo-classique ainsi qu’un escalier monumental.

Source : totem patrimonial sur site


Le moulin et le bois du Kupferhammer (Montagne verte)

Les cours d’eau traversant la Montagne verte ont permis l’installation de moulins au Moyen âge. Un moulin alimenté par le Muhlbach, considéré comme le premier moulin à papier de Strasbourg, est construit en 1497 sur le site du Kupferhammer. Après un incendie en 1676, il est reconverti en moulin à poudre : il explosera 5 ans plus tard. Puis il est transformé en 1685 en martinet à cuivre (Kupferhammer), un marteau à bascule actionné par le moulin et servant à battre le cuivre et d’autres métaux. Gênant les tirs d’artillerie, il est détruit lors du siège de 1870. Le site est acheté en 1875 par la famille de la brasserie Gruber, installée non loin, qui y construit la villa néo-classique et aménage le petit bois en arboretum.

Source : totem patrimonial sur site


L’église Saint-Arbogast (Montagne verte)

L’église Saint-Arbogast est édifiée en 1910 pour les catholiques des faubourgs de la Montagne verte et de l’Elsau. Son originalité tient à ses colombages. En effet, elle se trouve alors sur le glacis du rempart de Strasbourg, zone militaire où seules sont autorisées les constructions légères et faciles à démolir en cas d’attaque. L’architecte Josef Beck conçoit ainsi une église faite de bois et de briques, avec une triple nef se terminant par un chœur droit et un clocher haut de 30 mètres. La façade abrite la statue de Saint-Arbogast, évêque de Strasbourg au VI° siècle. Cette église reste un témoin rare de l’architecture dite de « glacis ».

Source : totem patrimonial sur site


Le collège Jules Hoffmann (Robertsau)

Le collège est construit en 1901 par l’architecte municipal Johann Karl Ott. L’édifice présente l’allure d’un château. De style néo-gothique, il est orné de tours et de pignons crénelés d’inspiration médiévale. En 1906 est adjointe à l’école une nouvelle salle des sports, répondant aux préoccupations hygiénistes de l’époque. Anciennement collège de la Robertsau, en 2016, il est renommé en l’honneur de Jules Hoffmann, scientifique résidant dans le quartier et prix Nobel de physiologie et de médecine en 2011.

Source : totem patrimonial sur site


La cité des Chasseurs (Robertsau)

Située dans une boucle de l’Ill, la cité des Chasseurs donne l’impression d’un petit village suédois avec ses chalets colorés et ses jardins cultivés. Elle associe des maisons construites à différentes époques. En 1931, l’Office public d’habitations à bon marché entreprend de bâtir une cité-jardin. De ce premier projet, conçu par l’architecte Tim Helmlinger, sortent de terre 19 maisons jumelées ou isolées en briques. Après la guerre, dès 1948, s’élèvent 90 chalets préfabriqués en bois venus d’Allemagne et destinés à reloger les Strasbourgeois. La cité, dont les maisons ont été vendues à partir des années 60, est étendue en 1991 avec la construction de la cité des Joncs.

Source : totem patrimonial sur site


Le cimetière nord (Robertsau)

Le cimetière nord est aménagé entre 1914 et 1922 selon les plans de l’architecte municipal Fritz Beblo. D’une superficie de 18 hectares, c’est le plus grand cimetière de la ville. Il est conçu comme un vaste jardin à la française avec en son centre une grande pièce d’eau. Le bâtiment principal de style néo-classique accueille le premier crématoire de la ville et différents espaces funéraires. Les tombes sont, quant à elles, disposées selon un plan régulier, encarrés délimités par des haies. Parmi les personnalités inhumées au cimetière nord figurent le docteur Pierre Bucher, l’un des fondateurs du Musée alsacien, Hans Haug, directeur des musées de Strasbourg, Paul Dopff, architecte en chef de la Ville ou Auguste Sartory, doyen de la faculté de pharmacie.

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Le château et le parc de Pourtalès (Robertsau)

Le château de Pourtalès fut construit en 1844, sur les bases d’une maison de campagne du XVIII° siècle, par la famille Bussière, une riche famille industrielle de Strasbourg. Durant la Belle Epoque, la comtesse Mélanie de Pourtalès (1836-1914) y tient un brillant salon où toute l’intelligentsia européenne aime à se retrouver. Le château est doté d’un parc d’une superficie de 24 hectares qui adopte un style français puis anglais, contigu à la forêt de la Robertsau. Cette forêt rhénane présente une diversité d’essences d’arbres inégalée en Europe, des labyrinthes de cours d’eau, des îlots et des buissons denses.

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mardi 4 janvier 2022


L’église Sainte-Aurélie

L’église Sainte-Aurélie s’élève à partir du XII° siècle. De cette période subsistent les étages inférieurs du clocher, de style roman, surélevés d’un beffroi gothique au XIV° siècle. En 1524, Martin Bucer devient le premier pasteur de cette église acquise à la Réforme l’année précédente. Sainte-Aurélie est reconstruite en 1765 dans le style baroque, avec un vaste pignon à volutes sur la façade principale et un décor intérieur blanc et or. La nef-halle, typique des églises protestantes, est organisée en forme de U autour de l’autel (1669) et de la chaire (1670). L’orgue, réalisé en 1718, est l’œuvre d’Andreas Silbermann, grand facteur d’orgues alsacien.

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Les bains et l’école Camille Hirtz (Cronenbourg)

L’école est construite en 1894 par l’architecte Johann-Karl Ott, et une extension est réalisée en 1904 par Fritz Beblo. Elle fait alors partie des établissements d’enseignement les plus modernes avec des ateliers, des cuisines et des bains publics ouverts aux écoliers et aux habitants du faubourg. Un soin particulier est donné aux façades, notamment celles des bains richement décorées d’animaux marins. En 1991, l’école a été dénommée Camille Hirtz (1917-1987), en hommage à cet artiste-peintre cronenbourgeois et enseignant à l’école des Arts décoratifs.

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L’ancienne brasserie Hatt-Kronenbourg (Cronenbourg)

La bière Kronenbourg est l’héritière de la Brasserie Hatt, fondée en 1664. Longtemps implantée en centre-ville, la brasserie s’installe en 1862 à Cronenbourg. Ce faubourg alors campagnard présente différents atouts, comme de permettre la construction de caves profondes pour le stockage de la bière au frais et d’être situé près de la toute nouvelle ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg qui ouvre en 1855. En 1947, la brasserie Hatt est rebaptisée « Kronenbourg », en hommage au quartier où elle est implantée. Le site se développe au fil des années sur une surface d’environ 7 hectares. En 2013, il est abandonné et l’entreprise poursuit ses activités à Obernai. Un éco-quartier s’implante autour de l’ancienne salle de brassage.

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L’église Saint-Sauveur (Cronenbourg)

Avec le développement industriel du faubourg de Cronenbourg, le quartier s’urbanise progressivement et il est décidé en 1903 de créer une paroisse protestante luthérienne. La municipalité engage la construction d’une église le long de la rue Jacob, alors chemin privé jouxtant la brasserie. La façade principale tourne d’ailleurs le dos à la rue et donne sur la brasserie. L’église est élevée par l’architecte Gustave Oberthur en 1907 dans le style néo-Renaissance. L’ensemble comprend alors l’église de 1000 places, une salle paroissiale, un presbytère et une maison des sœurs et des malades. L’église s’élève aujourd’hui autour d’un jardin planté de grands arbres.

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L’église Saint-Florent (Cronenbourg)

L’église est construite en 1912 dans le cadre de projets de lotissement du quartier pour la paroisse catholique. L’architecte Ernest Vetterlein conçoit un projet alliant éléments néo-romans et modernistes. L’église et son presbytère ont été conçus comme un nouveau cœur de quartier, entouré d’espaces publics et de jardins. L’édifice, dont le clocher domine le quartier, est mis en scène dans la perspective de la rue Saint-Florent. La nef est surmontée d’une voûte en berceau et le chœur de peintures néo-byzantines.

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La cité Loucheur (Port du Rhin)

La loi Loucheur, votée en juillet 1928, prévoit l’aide de l’Etat sur cinq ans pour des constructions de logements à bon marché. La cité du même nom est construite en 1931 d’après les plans de l’architecte de la ville, Paul Dopff. Le projet est mis en œuvre dans le cadre de la politique sociale menée par le maire Jacques Peirotes visant à remédier à la crise du logement. La cité compte 405 logements à loyer modéré, destinés à l’origine aux familles d’ouvriers travaillant dans l’industrie et dans le commerce (Forges, Port autonome, Coopérative…). Les immeubles sont construits autour de cours paysagées.

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La Coop (Port du Rhin)

L’Union des Coopérateurs d’Alsace, ou Coop Alsace, était une coopérative de distribution fondée en 1902 à Strasbourg. A l’étroit dans ses locaux rue des Dentelles, elle s’installe au Port du Rhin en 1911, à proximité des bassins du Commerce et de l’Industrie. Le site initial comprenait l’entrepôt central, une boulangerie industrielle et le siège social (l’Administration). Les extensions des années 1930 puis 1950 permettent une diversification grâce à la construction d’un atelier d’embouteillage (la Cave à vins) et de magasins de stockage (l’Union Sociale). La Coop représente aujourd’hui un patrimoine architectural industriel reflétant différentes époques. Après la cessation d’activité de la société en 2015, le quartier se transforme en lien avec son histoire.

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La capitainerie (Port du Rhin)

La période de l’annexion allemande (1871-1918) est propice au développement du port et à son ouverture sur le Rhin ; les bassins du Commerce et de l’Industrie sont ouverts à partir de 1896. Siège de l’administration portuaire, la capitainerie est édifiée en 1899 par l’architecte strasbourgeois Gustave Oberthur. L’emplacement stratégique de la capitainerie permet de fermer le bassin de commerce, centre de l’activité portuaire. L’ancien poste de commandement se veut aussi le bâtiment de prestige du port moderne, alors en pleine expansion. Le bâtiment, entièrement parementé de grès, est construit dans un style néo-médiéval avec des pignons à redents, des oriels et une tour.

Source : totem patrimonial sur site

Hautepierre Engagé en 1964, le projet de Hautepierre voit le jour à l’ouest de la ville, sur d’anciennes terres agricoles. L’opération se dé...